1.      Les bab’s (de toute évidence)

Le sarouel coloré et l’assemblage de couleur improbable est la signature du bab’s ou baba cool. Les bab’s soutiennent le commerce équitable et les producteurs de café en équateur, tout en portant des sarouels de couleurs vives en fibre de chanvre achetés dans des petites boutiques, bien reconnaissables vendant également les bolas. Vous pourrez retrouver le bab’s assis sur un tapis qu’il aura lui-même amené à la fac fumant un narguilé et grattant quelques notes de guitare sur le parvis de la fac ou devant la cafétéria. Le bab’s arborera fièrement ses dreads, avec ou sans un foulard, ainsi que des bijoux ethniques. Certains pouvant faire partie d’associations étudiantes.

2.      Les teuffeurs (reconnaissables par l’odeur de plante exotique les entourant)

L’air absent, les yeux vitreux, les teuffeurs ressemblent pour la majorité des traits au bab’s à la différence qu’au lieu d’une promotion d’un commerce équitable international (café, riz, chocolat), ils sont pour la promotion du commerce équitable de quartier (lsd, weed, amd). Le teuffeur est entre autres reconnaissable par la bouteille d’eau qui l’accompagne toujours (comprendra qui voudra). De temps à autres tu peux rencontrer un teuffeur à la B.U., celui-ci en bon commercial venant te proposer diverses substances (non ce n’est pas un dealer…), histoire véridique…D’un point de vue vestimentaire, le teuffeur est un mix du bab’s et du punk à chien, il privilégie le pratique à l’esthétique.

3.      Les gothiques (dark is dark)

Perché(e)s sur les Démonia ou les Iron Fist au choix de chacun, les gothiques sont reconnaissables par leur attirance par le noir et ce qui s’y rapporte, humour noir, habit noir, cheveux noirs, maquillage noir… Collier de pique et cheveux longs, le gothique n’en reste pas moins un grand sensible et non un suicidaire comme le pensent la foule et leurs parents.

4.      Les Marie-Chantal et Charles-Henry (cul pincé et col Claudine)

Col Claudine, col roulé, chemisette, pull jacquard, pantalon a pince, jupe droite et espadrille, la Marie-Chantal et le Charles-Henry ne passent pas inaperçus dans le décor décontracté d’une fac de lettres. Stressé par les olibrius qu’ils rencontrent au grès des couloirs, ils marchent droit ne fixant que le mur mettant fin à ce qu’ils ressentent comme étant un long et interminable couloir. La Marie-Chantal et le Charles-Henry sont très joviaux et distingués, ils ne s’exprimeront pas dans un langage nécessitant de l’argot. Le jean n’est pas une tenue acceptable pour ceux-ci qui l’utiliseront pour des travaux manuels, des balades dans les calanques, mais en aucun cas pour aller à la fac et encore moins pour sortir.

5.      Les cagoles/kékés (nous sommes dans le sud ne l’oublions pas)

Par où commencer… Individu ayant la capacité de muter en fonction de ce qu’ils ont pour propre mode... Ayant eu jadis la tête rasée, le kéké avec l’effet Zlatan Ibrahimovic a laissé pousser sa tignasse. Etant passé par une période d’incertitude capillaire, vous avez pu croiser ce spécimen avec la tête semi-rasée et la nuque longue (ou coupe mulet). Le style vestimentaire à lui aussi évolué, passant du tout Lacoste (pour ne pas citer de marques) chaussettes recouvrant le bas du pantalon, casquette juste posée sur la tête mais pas enfoncée comme le ferait n’importe quel quidam, le kéké arbore aujourd’hui un look total-ostentation avec toujours la fameuse casquette (Burberry, cherchez l’erreur…), et diverses marques pour ne pas les citer telles que Kaporal, Guess, Burberry, Lacoste. D’un point de vue pédestre, le kéké se chausse chez Nike (je ne cite pas) avec les fameuses TN et l’été les Birkenstock avec des chaussettes, bien sur tout le monde porte ou a porté des birk’ soyons honnêtes, mais eux font un combo avec le short à fleur ou à motif et les chaussettes…. Ce n’est pas excusable….

Concernant la cagole…. Bon ce sujet est quelque peu délicat esthétiquement parlant…. Mis à part lorsque l’été le soleil frappe leurs accessoires et que vous risquez de vous bruler la cornée tellement ils brillent, la cagole est reconnaissable tout d’abord par son langage châtier (wesh tia vu fais pas ta gadgie avec moi…). Les marques préférées de la cagole sont Guess, Burberry, Louis Vuitton, le temps des cerises et bien évidemment, la version uber-colorée de la marque Little Marcel, la cagole veut néanmoins montrer qu’elle est une femme à outrance (maquillage ostentatoire, look relatif à la savane : léopard, zébré.) mais se comporte comme un kéké (démarche, langage).

6.      Le tout-venant 

Restons honnêtes, la majorité des individus arpentant les couloirs de la fac de lettres sont des personnes qui ne rentrent pas dans une catégorie précise, non dans un sens négatif. Ils privilégient le pratique et restent dans un look neutre. Jean, t-shirt, baskets ou chaussure en toile, sweat si besoin, le tout-venant n’est pas à l’abri d’un coup de folie en achetant une pièce chère, rare ou à la mode pour agrémenter leur dressing, si tant est que celle-ci soit exceptionnellement à leur gout. Le tout-venant arbore un look classique, qui est approprié à toutes les situations. Le tout-venant renvoie clairement à la majorité de la population qu'on soit bien clair. 

7.      Les kawaiis / les cosplayeurs / Les gotiques lolita (manga un jour manga toujours)

Au détour d'un couloir vous pourriez avoir la chance de tomber sur un phénomène relativement rare : des cosplayeurs! Mais qu'est-ce que le cosplay me direz-vous ? Et je vous répondrais que c'est avant tout un mélange de déguisement et de rôle Play, le plus souvent pratiquer lors de conventions tournant autour du monde asiatique ou de l'imaginaire (BD SF et tous leurs amis). Mais pourquoi en croiser dans un lieu si commun que la fac ? Serait-ce des gens étranges ? Se cosplayraient-ils tous les jours ? Cela restera un mystère mais une piste peut être proposé : la séance photo peut-être ? Espérons…

Moins rare que le cosplayeur, les kawaiis. Vous n’aurez pas de mal à reconnaitre les Kawaiis même sans connaissance de ce monde particulier. Fan de tout ce qui est lié à la culture japonaise, des mangas et des couleurs vives ainsi que des assortiments plus ou moins réussit selon les personnes. Vous pourrez apprécier les associations colorées et flash mêlant le monde enfantin (Hello Kitty, Pucca, barrettes à fleurs et à nounours, lunettes, bracelets, bagues de toutes les couleurs) à la culture manga. Il n’y a pas forcément de règle vestimentaire, la superposition d’accessoire, de couleur est de mise. Dans les cas les plus poussés, vous pourrez les croiser avec les cheveux teints notamment en rose qui est une couleur dominante cf. Hello Kitty.

Autre catégorie, les gothiques lolitas. Il m’est arrivé de croiser quelques gothique lolitas à la fac, c’est un mélange de gothique (dans le style un peu angoissant), et de kawaii (qui reste mignon quand même), les accessoires seront des ombrelles, des petits chapeaux posé sur le coin de la tête, des serre-tête avec des fleurs, des rubans, des mini valises, tout ce qui est petit mignon et qui peut paraitre d’époque.

8.      Les fashionistas / Les catwalk (à la pointe de la mode elle coordonne parfaitement les styles)

Vous n’aurez pas de mal à reconnaitre les fashionistas et les catwalk à la fac de lettres, tout d’abord parce que la moitié des personnes se retournent sur leur passage pour émettre des commentaires sur leur look un peu trop travaillé ou habillé comparativement au lieu. Mais aussi par la taille impressionnante de leurs chaussures à talon alors que la fac est impraticable, qu’importe la fashionista est un être tout terrain.

La fashionista est à différencier de la catwalk. La fashionista coordonne les looks et se mêle parfaitement à tout lieu, ses magasins favoris sont topshop, asos, zara mango voir H&M, la fashionista aura le souci du détail et sera parfaite des chaussures aux ongles parfaitement manucurés. La fashionista est accessible, elle est joviale et sourit tout le temps, cela nécessite moins de muscles de sourire que de faire la tronche.

La catwalk est semblable à la fashionista à la différence que celle-ci arpentera les couloirs de la fac d’une démarche sûre et hautaine, la catwalk ne se mélange pas à la foule, vous ne la verrez pas mal habillée, JAMAIS !!!!! La catwalk a une démarche de podium et lorsqu’elle s’arrête elle aura un mouvement de cheveux comparable à une hair chorégraphie, son corps parfait de toutes part se positionnera tel un mannequin Vogue. La catwalk ne sourira que de temps à autre, voyons, vous avez déjà vu les mannequins haute-couture sourire ? Non, alors elle ne sourit pas…

9.      Les intellos (reconnaissables entre milles)

Quel que soit le lieu d’étude, ou de travail tout le monde sait à quoi ressemble un intello. Une démarche sans assurance, la tête baissée, les yeux rivés au sol, l’intello ne prendra de l’assurance qu’en cours sur des sujets qu’il maîtrise. Ainsi, l’intello aura comme seconde maison la B.U. Il connaitra comme sa poche l’E.N.T (environnement numérique de travail) et la bibliothèque en ligne. L’intello se fond dans le décor de la fac de lettres, il ne fait pas e vague et est quelque peu… « Invisible », il faut se concentrer pour le repérer. L’intello est quelqu’un de très gentil, enfin pour la plupart, il reste une minorité qui est prétentieuse de par ses aptitudes intellectuelles. L’intello se rapprochera par son non-style du no-look, dans l’aspect général, à la différence que l’intello portera des habits mal coupés et/ou pas à sa taille, ce qui n’est pas un réel problème, puisqu’il estimera qu’il est plus important de s’élever à un niveau intellectuel que de s’élever à un niveau physique. L’intello, par contrainte naturelle portera des lunettes, niant tout sens de l’esthétique.